Enrico Marini : Quand un auteur italien dessine et scénarise une BD Batman ! - Asgard.gg

Enrico Marini : Quand un auteur italien dessine et scénarise une BD Batman !

Bonjour à tous et à toutes,
Aujourd’hui nous allons parler d’un auteur de bande dessinée italien et qui a récemment eu la chance de scénariser et dessiner une BD Batman : Enrico Marini. Nous en profiterons aussi pour parler de la BD en elle-même – Batman : The Dark Prince Charming.

Pour découvrir d’autres œuvres , je peux vous rediriger vers notre critique du manga Green Mechanic de Yami Shin.

Qui est Enrico Marini ?

Enrico Marini, d’origine italienne, est né le 13 août 1969 à Liestal en Suisse dans la région de Bâle. Durant toute son enfance, Enrico Marini aura un grand plaisir à dessiner et créer des bandes dessinées. Vers ses 14 ans et sous l’impulsion de ses amis, il décidera de participer à différents concours. Durant quatre ans, il étudiera le graphisme à l’École des Beaux-Arts de Bâle. Son trait est à l’époque très inspiré par les mangas, mais il sera aussi très admiratif devant le travail d’auteurs tels que Hermann, Moebius et Otomo.

Enrico Marini

Sa carrière va réellement débuter en 1987 au Festival de la Bande Dessinée de Sierre dans le cadre d’un concours des nouveaux talents. C’est Cuno Affolter (journaliste suisse et organisateur d’événements) qui, admiratif devant ses planches, va le présenter aux éditions Alpen Publishers. Marini se verra alors confier le dessin d’un scénario de Marelle intitulé La Colombe de la Plage rouge. Ses dessins commenceront par être publiés dans la Tribune de Genève puis, suite au grand succès rencontré, cela lui permettra de dessiner la série Un Dossier d’Olivier Varèse.

En 1992, Thierry Smolderen proposera à Marini de changer d’univers. C’est ainsi que la bande dessinée Gipsy naîtra. Marini, en compagnie de Jean Dufaux, créera par la suite Rapaces, une BD sur le monde des Vampires qui sortira en 1998. Avec Stephan Desberg, il concrétisera un rêve d’enfant en dessinant un Western ! De cette même rencontre naîtra quatre ans plus tard Le Scorpion, une fresque de cape et d’épée signant ainsi sa série la plus longue à ce jour (11 tomes et un hors-série). Depuis 2007, il écrit et dessine également les Aigles de Rome, une série qui fait revivre l’Antiquité.

En 2017, un nouveau défi s’est offert à lui : offrir à Batman sa première aventure sous les traits d’une BD. Publié par Dargaud, en collaboration avec DC Comics, naîtra donc le dyptique consacré au chevalier noir : The Dark Prince Charming qui s’est clôturé en juin 2018.

Le Scorpion :

Parlons maintenant des oeuvres les plus récentes d’Enrico Marini, et commençons avec sa série la plus longue : Le Scorpion. Le scénario est signé Stephen Desberg et les dessins Enrico Marini.

L’histoire du Scorpion nous transporte dans la Rome de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Le cardinal Trebaldi est l’héritier de l’une des neuf familles contrôlant en secret l’Europe depuis la chute de l’empire romain avec l’appui de l’Église et du Pape. Armando Catalano, dit Le Scorpion, est trafiquant de reliques saintes. Il est le fils d’une hérétique brûlée vive pour avoir détourner un homme de foi et il porte la « marque du diable », une tâche de naissance en forme de Scorpion.
Le cardinal mettra la tête de Catalano à prix et lancera à sa poursuite Méjaï, une jeune gitane spécialisée dans les philtres et poisons. Mais la mission de cette dernière va échouer et résulter en un rapprochement entre cette dernière et Le Scorpion.

Marini Desberg Le Scorpion

À mi-chemin entre fiction et histoire, le scénario arrive à nous offrir une théorie intéressante sur les travers du pouvoir religieux.

Les Aigles de Rome :

Première BD entièrement scénarisée et dessinée par Enrico Marini, Les Aigles de Rome nous transporte dans l’Antiquité, en l’an 11 avant Jésus-Christ.
L’Empire Romain a pacifié définitivement la Gaule et continue sa conquête en remontant au-delà du Rhin. À la tête des peuples germains, les Chérusques offrent des otages à Rome. Parmi ces otages, se trouve le jeune fils du chef de la tribu, Ermanamer.
Au même moment, en Italia, Marcus, fils d’un légionnaire et citoyen impérial, apprend qu’il doit se rendre à Rome avec son père pour recevoir une mission de l’empereur Auguste. Arrivé à Rome, son père Titus se voit confier la mission de former Marcus et Ermanamer pour qu’ils deviennent de vrais citoyens romains.
Après un long et difficile entraînement, les deux garçons deviendront des adultes dans les rues de Rome.

Enrico Marini : Les Aigles de Rome

Batman : The Dark Prince Charming

Passons maintenant à la critique de ce qui nous interesse tout spécialement : La BD Batman : The Dark Prince Charming, sortie en 2 tomes entre Novembre 2017 et Juin 2018.
Comme dit précédemment, cette BD est une collaboration entre l’éditeur français Dargaud et l’éditeur américain DC Comics. Cette collaboration ayant pour but de toucher un public qui s’intéresse à la bande dessinée européenne en présentant des personnages issus du Comics (bande dessinée américaine).

C’est Enrico Mariani qui a été choisi pour cette tâche comme vous avez pu le comprendre. Et voyons maintenant ce qu’il a réussi à nous offrir via ces deux volumes.

Petit synopsis de l’histoire :

Mariah Shelley, ex-serveuse du Lucky Seven, prétend avoir eu une liaison avec Bruce Wayne durant une nuit où il se serait arrêté dans le bar. De cette relation serait née la petite Alina. Aujourd’hui, alors qu’Alina a maintenant huit ans, sa mère tente d’obtenir de l’argent de la part de Bruce Wayne ! Ce qui attire automatiquement l’attention du Joker qui cherchera à kidnapper la fille pour demander une rançon à Bruce Wayne.
S’engage alors une course poursuite entre Batman et le Joker pour retrouver la petite avant qu’il ne soit trop tard.

Un style inimitable :

Premier détail qui est indéniable, le style graphique d’Enrico Marini. Chaque planche est une véritable oeuvre d’art et l’univers de Batman y est parfaitement adapté. Les planches, alternant entre des dessins en sépia ou des couleurs plus froides pour les scènes qui se passent de nuit, arrivent à créer une véritable ambiance unique que je n’ai personnellement jamais vue dans tout les comics Batman que j’ai lus auparavant, opposant ainsi des dessins plus « chauds » avec d’autres beaucoup plus « froids ».

Une parfaite réappropriation des personnages du Comics :

Le travail d’Enrico Marini n’est pas seulement réussi au niveau visuel, mais il l’ait tout autant au niveau de l’appropriation des personnages issus de l’univers DC Comics. On nous livre un Batman à la fois violent mais aussi fidèle à ses convictions, un Joker fidèle à l’héritage de DC, une relation Harley Quinn et Joker cohérente : tout ce qui manque aux diverses adaptations que nous avons pu voir autrement et notamment au cinéma…

Une histoire qui devient instantanément un classique !

Il y a des histoires qui se transforment instantanément en classique comme : Un Deuil dans la Famille, Un Long Halloween, Killing Joke et bien d’autres. Et je pense que cette BD risque d’en devenir un avec son histoire qui prend aux tripes, et son essence qui revient aux bases de Batman en proposant une histoire d’enquête. Son final aussi a ce petit quelque chose qui donne envie d’en savoir plus et fait espérer que cette histoire trouve une suite un jour. Je suis personnellement sorti perturbé à la fin de ma lecture des deux tomes avec une réelle question qui sort du scénario.


Conclusion :

Enrico Marini nous livre ici une vraie BD directement issue d’un fan de l’univers de DC Comics et qui montre son amour pour le personnage de Batman. La parfaite union entre le monde de la BD européenne et du Comics, Batman : The Dark Prince Charming est un classique à conseiller autant aux fans de Batman qu’aux sceptiques de l’univers des Comics !

Article écrit par Ailoas le 09.08.2018

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