Test : Prey - Le bébé de Half-Life et Bioshock - Asgard.gg

Test : Prey – Le bébé de Half-Life et Bioshock

Bonjour à tous !
Aujourd’hui, nous allons parler de la dernière sortie de Arkane Studios et Bethesda : Prey.

Prey est un FPS horrifique avec beaucoup d’éléments de RPG. Il est sorti le 5 mai sur Xbox One, PS4 et PC. Il est développé par le talentueux studio lyonnais Arkane Studios et édité par Bethesda. Pour rappel, ces derniers sont à l’origine d’excellents jeux comme les Dishonored, Ark Fatalis et Dark Messiah of Might and Magic.
Le joueur incarne Morgan Yu (on peut choisir le sexe du personnage), un scientifique qui va devoir se battre pour survivre à une mystérieuse menace métamorphe. Cette menace métamorphe, nommée Typhon, peut prendre la forme des différents objets dans la pièce et peut par conséquent se cacher à la vue de tous.

Le savoir faire d’Arkane Studios :

Alors, on va se mettre d’accord tout de suite : je suis un grand fan d’Arkane Studios. S’il y a bien des jeux que j’achète aveuglément, ce sont leurs productions.
Si bien que, pour ce jeu, je ne m’étais pas du tout spoilé en décidant de ne regarder aucun trailer.

J’adore leur façon d’envisager le gameplay, la narration et le fait de permettre au joueur de jouer de la façon qu’il veut.

Arkane Studios ont une certaine signature que l’on peut retrouver facilement dans leurs jeux : un level design parfaitement calibré.

On a une réelle impression de cohérence quand on se balade dans les environnements, il y a toujours plusieurs chemins pour arriver à notre destination.
Mais surtout, le joueur peut jouer de façon discrète, ou foncer dans le tas. Le jeu s’amuse à analyser notre comportement, notamment en début de partie.
Et ce Prey ne déroge pas à la règle. On peut s’infiltrer discrètement, ou choisir d’utiliser ses pouvoirs pour devenir une brute invincible. Le gameplay devient alors une expérience propre au joueur, nous permettant ainsi de se créer notre façon de jouer au sein du jeu. On n’est pas obligé de suivre les règles établies par le jeu, mais établir nos règles.

Les capacités PSI sont aussi un point intéressant du gameplay. On peut le comparer au pouvoir dans Dishonored ou les plasmides dans Bioshock. Ces capacités vous permettrons d’utiliser des capacités aliens. Ce qui apporte vraiment une plus-value au titre, c’est la façon dont ces capacités sont présentées dans le titre. L’explication est bien évidemment un spoiler donc je vous le mets sous une balise Spoiler:

[su_spoiler title= »Explication capacité PSI »]On nous explique que la cause des problèmes de la Station Talos-1 est justement les injections de pouvoirs Typhon sur l’humain. On nous explique aussi que si on s’injecte trop de capacités PSI, les défenses de la station pourraient nous considérer comme un Typhon. Sensibilisant le joueur à ne pas dépenser trop de Neuromods dans ces capacités au risque de devoir se battre contre les défenses de la station en plus des aliens du jeu. [/su_spoiler]

Le level design aussi est très agréable. On peut aller dans toutes les zones sans forcément suivre le chemin imposé par l’histoire. Mais je m’attarderai, par la suite, plus longtemps sur ce point.
On peut utiliser le canon GLUE (un fusil permettant d’envoyer un matériau gluant) pour figer nos ennemis et les tuer plus facilement, mais surtout on peut l’utiliser pour se créer de nouveaux chemins. En effet, cette arme peut nous permettre de créer des escaliers, boucher des fuites de gaz enflammées ou même isoler un câble électrique.

Et c’est là que tout prend son sens : ça nous ouvre un panel d’actions incroyables qui rendent le game-feeling extrêmement agréable à jouer. On n’a jamais cette impression d’être frustré car le jeu nous bride et nous empêche de jouer comme on l’entend.

Prey affiche

Un petit air de Half-Life :

Le pitch de base semble être un véritable hommage à Half-Life, et on peut sentir une certaine influence dans tout le jeu.

Le paragraphe qui suit va « spoiler » les dix premières minutes du jeu, donc si vous voulez garder la surprise complète, je vous laisse le sauter.

[su_spoiler title= »Introduction du jeu »]Morgan Yu, scientifique, se réveille dans son appartement et va au travail. S’ensuit un générique dans lequel on est dans un hélicoptère survolant la baie de San Francisco qui nous amène au début du jeu. Ensuite, il se passe une série d’événements menant à ce que notre héros soit aux prises avec une race alien.[/su_spoiler]

Pour moi, cette scène fait directement écho à la fameuse scène culte du métro dans Half Life, ainsi que toute l’introduction qui mène dans le jeu à la création d’un passage inter-dimensionnel.

En effet, nos deux personnages sont des scientifiques qui vont au travail et qui, par la force des choses, vont devoir prendre les armes pour se défendre et devenir des « héros ».

La première arme sur laquelle on va tomber est une clé à molette, ce qui fait directement écho au pied de biche de Half-Life. D’autres éléments font penser encore à Half-Life. Typiquement, le canon GLUE peut faire penser par son utilisation centrale et son importance dans le gameplay au Gravity Gun de Half-Life 2. Les Mimics ont un fort aspect de Headcrab, et ont à peu près le même type de mouvements.

Prey mimics

Les fameux Mimics et notre héros avec sa clé anglaise

Une narration à la Bioshock :

Dans Prey, l’exploration et le level design va s’organiser autour d’un hub central qu’on empruntera pour atteindre les différentes zones. On sera à chaque fois obligé de revenir à cette zone avant de partir explorer d’autres zones.

Mais surtout comme dans un certain Bioshock, Morgan va être guidé par une voix énigmatique qui va lui demander d’effectuer des objectifs. Comme Atlas dans Bioshock, la voix va nous guider et nous expliquer notre rôle dans ce monde et la raison de notre venue.

Et c’est là peut-être un problème qu’on peut reprocher au jeu : sa narration trop convenue. On a déjà vu des narrations de ce genre et l’histoire, bien que très bien contée, ne brille malheureusement pas par son originalité.

Un autre aspect très proche d’un Bioshock est la composante RPG. En se baladant dans la station de Talos-1, notre personnage va devoir trouver des neuromods pour pouvoir acheter des capacités. Et c’est là tout le génie du jeu, si on veut s’améliorer, il va falloir chercher dans les moindres recoins de la station. Il va donc falloir se mettre en danger dans un jeu qui ne fait pas de cadeau.

Le coté RPG est très bien géré et l’arbre de compétences évolue bien et dans un sens logique. On n’a jamais l’impression que le jeu nous bloque car on n’a pas encore les bonnes compétences pour avancer. 

Un hommage à la science-fiction :

Le jeu est clairement un hommage au cinéma et aux jeux de science-fiction en général. Rien que l’idée des aliens métamorphes qui peuvent prendre la forme qui leur plaît est un hommage certain au film The Thing, de John Carpenter.

Les développeurs ne l’ont pas caché d’ailleurs dans la campagne marketing du jeu, allant jusqu’à organiser des séances au cinéma où les œuvres ayant inspiré Prey étaient projetées.
Dans ces différentes séances, les spectateurs avaient notamment pu voir Total Recall, The Matrix, Moon et Starship Troopers.

L’absence du film The Thing ou encore d’Alien, de Ridley Scott m’a étonné, je pense qu’ils auraient totalement leur place dans ces séances et donc dans les inspirations assumées du studio.

On peut donc ainsi comprendre certains aspects du jeu. Comme son inspiration de Starship Troopers qui fait du monde de Prey une anti-utopie dans laquelle Kennedy n’est pas mort et où la course à l’espace s’est accélérée.

Prey The Thing

L’inspiration principale pour les Mimics à mon sens

 Une ambiance angoissante à souhait :

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier…

Ça n’a jamais été aussi vrai que dans ce jeu. On a constamment l’impression de devoir se cacher, avancer à pas de chat et analyser chaque objet du décor pour être sûr de ne pas être face à un Mimic (les aliens du jeu).

À plusieurs moments dans ma partie, j’hésitais à rentrer dans les salles tellement les ennemis faisaient mal et que la technique de camouflage des Mimics était parfaite.

L’ambiance sonore renforce aussi ce sentiment de marcher dans une ville fantôme. En avançant au milieu des cadavres, avec le bruit constant des aérations, le jeu m’a rappelé, dans beaucoup d’aspects, Alien: Isolation.

Conclusion :

Malgré son scénario et ses textures un peu datées, Prey est une excellente surprise et un super jeu de science-fiction.

De par son ambiance et son gameplay, le jeu a tendance à frôler l’excellence au niveau du feeling de jeu. Mais le scénario très basique sera le seul point noir qui empêchera le jeu d’atteindre la perfection.

Prey est un jeu à avoir si vous êtes fan de ce type de jeu ou si vous êtes amoureux de cinéma de science-fiction. Si vous êtes fan de Bioshock ou d’Half-Life, foncez !

Article écrit par Ailoas le 30.05.2017

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