Stadia, le futur du gaming par Google - Asgard.gg
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Stadia, le futur du gaming par Google

Dans sa keynote à la GDC (Game Developers Conference) du 19 mars, Google a présenté Stadia, la plateforme qui représente l’avenir du gaming selon le géant de l’Internet. Dans cet article, nous allons répondre aux questions suivantes : qu’est-ce que Stadia, et qu’est-ce que ça va changer pour les développeurs et les joueurs ?

Vous pouvez retrouver la keynote dans son intégralité ou le résumé officiel pour vous faire votre propre idée des implications de Stadia, ici :

La conférence a duré une heure et, bien qu’elle ait été principalement orientée vers un public de développeurs, les ramifications des annonces s’étendent vers les joueurs. Mais commençons par le commencement.

Stadia, ou le cloud gaming pour tous

C’est le principe à l’origine de Stadia : connecter joueurs, spectateurs et développeurs sur une seule et unique plateforme. Et pour ce faire, Google dévoile enfin les détails de son projet de cloud gaming.

Les prémisses de cette annonce sont visibles depuis 2016 avec les rumeurs du projet Yeti, et en octobre 2018, Google lançait le projet Stream, qui a permis à des milliers de personnes de jouer à Assassin’s Creed Odyssey sur leur navigateur Chrome, sans aucun téléchargement ni installation requis, à condition d’avoir une connexion Internet suffisante.

Avec la keynote d’hier, le nom officiel Stadia (pluriel de « stadium » en latin, comprenez un « lieu où toute la population se retrouve pour organiser, jouer et assister à des jeux ») a été révélé. Rentrons maintenant dans les détails.

La mort annoncée du hardware

Stadia est une plateforme de cloud gaming. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que le jeu auquel vous jouerez sur Stadia n’occupera pas d’espace sur le disque dur de votre PC ou de votre console, mais sera au contraire stocké dans le cloud, et pour Stadia, directement dans les data centers de Google.

Pourquoi Google a choisi cette méthode ? Parce que le cloud gaming est la méthode avec le moins de barrières à l’entrée pour les joueurs, comme pour les développeurs.

Pour les joueurs, plus besoin d’acheter de console ou de PC gaming ultra-puissant : les futurs jeux AAA tourneront, et c’est la promesse de Google, en résolution 4K à 60 fps peu importe votre matériel. Vous pourrez jouer à des jeux comme DOOM Eternal, la suite de DOOM annoncée par Id Software, sur un notebook, un téléphone, votre PC de bureau, une tablette ou tout simplement votre écran de TV, sans aucun téléchargement, sans aucun matériel supplémentaire. Vous possédez un objet avec un écran ? Il peut utiliser Chrome OS ? Alors vous pouvez l’utiliser pour jouer à n’importe quel jeu grâce à Stadia. La preuve en images :

Pour les développeurs, Google promet qu’il n’y aura plus jamais besoin de s’adapter aux limites technologiques des consoles, ou aux benchmarks qui établissent des configurations moyennes pour les PCs que les joueurs potentiels possèdent. « Sky is the limit » ou plus exactement, vous pouvez développer sans aucune contrainte technique, parce qu’absolument tout ce que vous pouvez imaginer, Stadia le fait tourner pour absolument tout le monde. Fini les downgrades graphiques parce que la console n’a pas de processeur suffisamment puissant, fini les décors qui s’estompent à partir d’une certaine distance pour économiser de la puissance de calcul : grâce à Stadia, c’est du passé.

Comment Google compte s’y prendre ? En mettant à profit son réseau de data centers qui sont présents dans le monde entier.

Si tous les jeux développés pour Stadia sont stockés sur les serveurs de Google, ceux-ci auront besoin d’être équipés d’une technologie capable de rivaliser avec les consoles de la prochaine génération. Et c’est le cas : vous pouvez voir les spécificités techniques d’une plateforme Stadia dans l’image ci-dessous.

Stadia Specs

Mais ce qui différencie Stadia d’une banale console de salon, c’est la capacité de la plateforme à « stacker » ces processeurs : imaginez que vous mettez deux consoles l’une sur l’autre et que vous avez la puissance combinée des deux pour jouer. Maintenant additionnez autant de fois que nécessaire pour faire tourner n’importe quel jeu au maximum. Cela signifie : jouer sans ralentissement aux jeux les plus gourmands en ressources qui existent, que ce soit parce qu’ils sont graphiquement exigeants, ou parce qu’ils rassemblent des milliers de joueurs en simultané !

Voilà comment Stadia compte supprimer entièrement les limitations de matériel : aucune mise à jour de matériel nécessaire chez le joueur, tout se fait sur les serveurs. De même, les limitations de stockage deviennent superflues pour les joueurs : toutes les données de vos jeux seront enregistrées dans le cloud, directement dans les data centers de Google.

Une deuxième promesse de Google pour les développeurs est de faciliter encore plus le développement de jeux pour Stadia. Aujourd’hui, un développeur a obligatoirement besoin de kits de matériel fournis par les consoliers ou les constructeurs de PC pour développer un jeu. Stadia pourra également fournir un kit de développement à la puissance équivalente à une plateforme, mais les développeurs auront également la possibilité de créer leur jeu directement sur le cloud, en stockant toute leur data sur les serveurs qui feront ensuite tourner leur jeu.

Une ribambelle de détails croustillants pour Stadia

Google ne s’est pas contenté de présenter un concept et des explications théoriques. Outre la démonstration présentée au-dessus, Stadia a dévoilé de multiples fonctionnalités, et une manette !

Une manette pour les contrôler tous

Google ne s’est pas lassé de le répéter : Stadia veut supprimer toutes les barrières à la consommation de jeux vidéo. C’est pourquoi vous pourrez jouer à vos jeux via Stadia sur tous les écrans, et avec tous les périphériques du marché : manettes, clavier et souris. Mais quand même, c’est mieux si vous utilisez ça :

Stadia Controller

La particularité de la manette Stadia, outre les joysticks symétriques qui pourront faire grincer des dents, ce sont les deux boutons additionnels en plein milieu :

  • Le bouton de gauche sert à activer l’assistant Google, et via un micro directement intégré à la manette, chercher des solutions si vous êtes bloqué en jeu. Plus besoin de sortir de votre immersion (c’est discutable), l’assistant Google fera la recherche d’un tuto Youtube à votre place et vous l’affichera directement sur la fenêtre de jeu. Adieu les wikis dédiés et les portails Reddit… Ou pas, après tout, on ne remplace pas facilement une conversation dédiée au theorycrafting, ou une base de données d’informations construites par les joueurs. La pertinence de cet outil paraît discutable pour l’instant.
  • Le bouton de droite en revanche ravira les Youtubers ! Google l’a bien dit : on ne connecte pas que les joueurs et les développeurs, mais aussi les spectateurs, et par extension les créateurs de contenu. C’est donc un raccourci de capture qui se trouve directement sur la manette : puisque le jeu tourne sur les serveurs, aucun ralentissement du côté utilisateur, il devient extrêmement facile de capturer une session de jeu. Et pour l’upload sur Youtube, aucun problème, cela se fait automatiquement et en temps réel depuis les data centers Google. Vous appuyez sur une touche, l’enregistrement commence, et lorsque vous arrêtez, c’est déjà upload sur Youtube !

Des fonctionnalités pour les joueurs, les Youtubers, et les développeurs

Une bonne partie de la keynote a servi à présenter les différentes fonctionnalités qui seront disponibles au lancement de Stadia :

Stream Connect, le retour du « couch gaming » en écran partagé.

Contrairement aux consoles, Stadia n’est pas limité par les performances techniques qui empêchent de reproduire plusieurs scènes en simultané avec la plus haute qualité graphique. En théorie, cela signifie qu’une centaine de joueurs pourrait jouer sur le même écran, et que chaque section aurait la même qualité graphique que s’il jouait seul !

Style Transfer ML, le machine learning au service des artistes.

Cette fonctionnalité est dédiée aux artistes qui donnent vie à leur vision créative lors du développement d’un jeu. En associant un canevas (une séquence de gameplay par exemple) à une inspiration visuelle (un tableau, du pixel art, etc.), Stadia est capable de reconnaître les éléments-clés de l’inspiration artistique et de les appliquer directement dans le moteur de jeu.

State Share, le partage instantané de sauvegardes.

Plus exactement, State Share permet aux développeurs de sélectionner certaines informations du jeu, et lorsque le joueur utilise la fonctionnalité, cela crée un lien direct à partager pour que n’importe qui, en cliquant sur ce lien, puisse lancer le même jeu dans la même situation.

Crowd Play, l’outil de création de lobbies pour Youtubers.

Grâce à Crowd Play, plus besoin de « stream snipe » un streamer pour pouvoir rejoindre sa partie ! Cette fonctionnalité permet à un créateur de contenu d’organiser un lobby avec ses spectateurs directement via Stadia. Un bouton cliquable apparaît sur Youtube, générant une liste d’attente pour que n’importe quel spectateur puisse rejoindre la partie et passer sur le stream pour avoir son moment de gloire.

La dernière annonce

Ou plutôt les deux dernières annonces. Récemment, le recrutement de Jade Raymond par Google a fait beaucoup de bruit, et on sait désormais exactement le rôle qu’elle jouera pour Google.

La conclusion de la keynote a révélé Stadia Games and Entertainment, la branche de Stadia qui sera à la fois éditeur et développeur de jeux vidéo, avec Jade Raymond en tant que présidente ! Google n’aura donc pas qu’une plateforme, mais également des studios « first-party » qui développeront des jeux en interne, et des partenariats avec des studios externes.

Et finalement, la dernière annonce : Stadia sera disponible dans le courant de l’année 2019. C’est donc pour très bientôt, mais…

Stadia, c’est pour bientôt, mais pas pour tout de suite !

La keynote de Google aura été plus que convaincante, on peut même dire qu’en l’espace d’une heure, Google s’est imposé comme un acteur légitime de l’industrie du jeu vidéo, à même de concurrencer les plus grands comme Sony et Xbox. Grâce à l’intervention de nombreux studios, comme Ubisoft, Id Software, ou Tequila Works, avec l’annonce de partenariats auprès des leaders en termes de moteurs de développement (Unreal Engine aka Epic Games, et Unity) ainsi que de nombreux middlewares indispensables au développement d’un jeu, c’est une machine toute neuve mais déjà bien huilée qui nous a été présentée.

Mais il y a plusieurs « mais » !

Combien coûtera Stadia ?

Car c’est là que se situe le coeur de toutes les interrogations : tout d’abord, on ne connaît pas le prix, ni le modèle économique de Stadia ! Est-ce que ce sera un abonnement mensuel, comme EA Access, Playstation Now, Xbox Game Pass ? C’est le plus probable, mais Stadia pourrait tout aussi bien être gratuit, et se financer grâce à des publicités ciblées comme c’est déjà le cas pour Youtube.

Et encore, on ne parle que du prix pour les joueurs ici. Qu’en est-il du prix pour les développeurs ? Que faudra-t-il payer pour développer son jeu sur Stadia ? Y aura-t-il des contraintes de contenu à respecter, et plus simplement est-ce que les développeurs auront bien une liberté totale quant à leur vision créative ? De nombreuses interrogations qui devront trouver une réponse très rapidement avant que l’on puisse se prononcer sur la pérennité de Stadia !

Qui pourra réellement profiter de Stadia ?

Vous l’avez probablement tous compris, il y a un gigantesque problème auquel Google devra faire face : l’accès à un Internet stable et très haut débit. Car si Stadia possède tous les énormes avantages qui ont été listés plus haut en termes de réduction des barrières à l’entrée au gaming pour le grand public (pas de matériel supplémentaire nécessaire, pas de mise à jour du côté utilisateur, etc.), elle en pose certainement une autre bien plus lourde et difficile à enlever.

Pour jouer à un jeu en cloud gaming, il faut une excellente connexion : c’est fibre ou 5G, pas moins. Et à l’échelle mondiale, la couverture Internet à cette qualité est ridiculement faible et ne reste qu’un rêve lointain pour de nombreux gamers qui sont bien heureux de pouvoir jouer à leurs jeux après avoir mis trois jours à télécharger un patch day one ou une mise à jour.

Et qui est en mesure de remédier à cette situation ? Pas Google ! Seuls les FAI peuvent poursuivre les travaux d’installation de la fibre optique, et ce sont également eux qui gèrent leur bande passante ! Aujourd’hui Netflix représente 15% de la bande passante mondiale, et il s’agit uniquement de streaming vidéo. Pour streamer des jeux depuis le cloud, tout en les rendant accessibles au plus grand nombre, on est déjà bien au-delà du simple débit vidéo.

Donc qui pourra en profiter ? Peu de gens, même si le succès du Projet Stream en octobre 2018 permet de garder espoir. Affaire à suivre donc !

Conclusion : le futur est en marche !

Cette keynote Google a entrouvert le rideau des possibilités avec Stadia. On sait désormais à quoi ressemblera le futur du gaming, car il y a peu de chances que les modèles traditionnels des consoles de salon et des PC de gamers parviennent à subsister quand les possibilités techniques pour les joueurs, les développeurs et les créateurs de contenu sont aussi immenses que le promet Stadia.

Mais ce futur est encore lointain pour la vaste majorité de la population mondiale, alors prenons patience, et un jour, nous parlerons de « téléchargement » et « installation » comme nous parlons aujourd’hui de « disquettes » et de « souris à boule » : au passé !

Pour en savoir plus sur Stadia, voici un lien pour le site officiel dédié aux développeurs, et un lien pour les joueurs, ainsi que les liens des réseaux sociaux : Twitter, Facebook et Youtube

Article écrit par Ashmaker le 20.03.2019

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