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Snake Pass – Un gameplay atypique, mais exigeant.

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, je vais parler de mon coup de cœur de ce début de mois d’avril : Snake Pass. Il s’agit d’un jeu vidéo de plates-formes/réflexion développé par Sumo Digital, sorti le 28 mars sur Steam, Xbox One, PS4 et Switch au prix de 28 chf (20€).
Le jeu nous demande à l’aide de notre serpent d’onduler dans tout le niveau à la recherche de trois artefacts qui nous permettront de débloquer le portail de sortie, le tout évidemment en escaladant les différents obstacles et en ramassant les différents bonus.

Snake pass : un appel  graphique à la nostalgie

Toi qui as grandi en jouant à Banjo-Kazooie, Mario 64, et qui attends fébrilement la sortie de Yooka-Laylee pour retrouver cette douce nostalgie et innocence des jeux d’antan, la direction artistique de ce jeu est faite pour toi ! Un doux mélange de couleurs vives, une musique entraînante, deux mascottes attachantes, on s’y croirait !

Pour mieux comprendre ce sentiment de nostalgie que je peux éprouver, je vous renvoie d’ailleurs à un excellent article écrit par mon collègue Luyan qui à travers son regard passionné et nostalgique, nous présente Banjo-Kazooie dans sa chronique  »La Nostalgie du Dimanche ».

La première bonne surprise qu’on a en lançant le jeu, c’est un sentiment de bien-être qui s’empare de nous et qui nous appelle à la relaxation.
La direction artistique semble avoir été pensée en premier lieu dans ce but : parler à l’âme d’enfant des nostalgiques et conquérir le cœur des plus jeunes avec ses mascottes, et l’univers coloré de Snake Pass. L’aspect cartoon est très appréciable et colle vraiment à l’ambiance que le jeu essaye de nous transmettre.

Et si ce jeu a bien un point fort, ce sont ses mascottes.

Le serpent, Noodle, a un design qui le rend tout de suite appréciable pour petits et grands, surtout grâce à son visage hyper expressif que l’on peut faire varier en utilisant le D-Pad pour le faire simuler diverses émotions, rendant certaines situations fort cocasses ! Ses couleurs, orange et noir, permettent de le faire ressortir du décor, ce qui permet une bonne lisibilité et donc de le distinguer des murs et obstacles à escalader.

Pour nous accompagner dans notre quête, nous serons aussi accompagnés de Doodle, un colibri qui pourra nous venir en aide. Le design de ce dernier m’a personnellement moins impacté que celui de Noodle, car je le trouve très classique et ses couleurs ne se démarquent que très peu des environnements que l’on va croiser durant la plus grande partie du jeu.

Malgré cela, le duo a une dynamique intéressante et le rôle de Doodle, en narrateur, ne semble jamais être un frein au gameplay du jeu.

Un gameplay atypique :

De nos jours, rares sont les jeux à tenter de nouvelles approches et à sortir des sentiers battus. Mais Snake Pass est un de ces jeux qui va vous bousculer dans vos habitudes de joueur et vous obliger à prendre en main un gameplay peu conventionnel, quitte à rendre le jeu moins abordable pour le néophyte.
Mais on y reviendra par la suite.

Dans Snake Pass, nous avons une touche pour avancer, mais on comprendra bien vite que cette touche ne fonctionnera pas sans une autre action de notre part. En effet, pour avancer plus vite nous allons devoir faire onduler le corps de notre personnage pour qu’il puisse glisser sur le sol tel le serpent qu’il est. Et pour ça, le jeu bénéficie d’une physique qui donne corps à Noodle. On a une vraie impression de lourdeur dans le poids du serpent lorsqu’il retombe, et l’idée qu’on peut se faire du mouvement d’un serpent semble fluide.

Le gameplay est atypique donc dans sa manière de concevoir le déplacement, non pas de façon linéaire mais de façon sinusoïdale, renforçant ainsi l’immersion dans la peau de notre ami reptilien.

La difficulté résidera dans des obstacles à surmonter tout en ramassant au passage le plus de collectibles possible, tout en assimilant la physique peu conventionnelle d’un serpent.

Pour se faire, notre personnage aura la possibilité de monter la tête, nous permettant de nous diriger vers le haut, de contracter son corps pour nous permettre d’être accroché de façon plus sûre à une prise et, grâce au stick gauche, de contrôler notre trajectoire pour tenter, par exemple, de nous enrouler autour des différents bambous, pour atteindre nos objectifs.

Présenté comme ça, le gameplay peut sembler abordable, voire enfantin au premier abord, mais ne vous trompez pas, il demande une vraie adaptation comme nous allons en parler dans le chapitre suivant.

Le level design, bien que très simple, permet une bonne lisibilité et on comprend tout de suite où on doit aller et comment, ce qui est très appréciable.
Une tache noire au tableau : la caméra qui semble toujours vouloir être au mauvais endroit, on sera sans cesse en train de la replacer pour éviter une chute dans le vide.

Un jeu trop exigeant ?

Le jeu est présenté comme un jeu pour 3 ans et plus, et avec son design cartoon, il va forcément s’attirer la sympathie des enfants et des parents.
Mais est-ce vraiment un jeu à destination des enfants ?

Snake Pass

Le jeu n’est pas de tout repos.

En effet, un jeune joueur peu habitué à la manette, après une période d’adaptation, arriverait à se débrouiller pour obtenir les différentes gemmes nécessaires pour finir les niveaux et avancer dans l’histoire du jeu ; bien que le jeu avançant, sa difficulté pourrait faire partir les moins courageux.

Le jeu a aussi une aura qui parlera au joueur atteint de  »collectionnite aiguë ». Il va vous obliger à explorer chaque recoin des niveaux pour trouver les bonus disséminées. Ces derniers se trouvant évidemment après un obstacle particulièrement compliqué à passer même pour le plus habile d’entre nous.

Mais si ce jeu souffre bien d’un défaut majeur c’est celui-ci : le public visé.

Car la prise en main de ce genre de jeu, qui demande de bien gérer sa situation dans l’espace et de penser chaque mouvement minutieusement, n’est pas à la portée de tout le monde et demande une patience qui pourrait en rebuter plus d’un.

Notre sang-froid sera aussi mis à l’épreuve car la progression des bonus n’est sauvegardée qu’au checkpoint suivant, et non au moment où l’on ramasse l’objet. Vous ne pouvez imaginer le nombre de fois, qu’après un passage compliqué, j’ai chu dans le vide perdant ainsi mes bonus et dû tout refaire pour les obtenir.

Conclusion :

Le jeu, magnifique de par sa direction artistique et de par sa prise de risque, n’en reste pas pour autant un jeu à mettre entre toutes les mains.

Si vous êtes amateur de défi, et d’une approche différente, foncez. Mais si vous avez tendance à perdre patience au moindre échec, le jeu ne gardera dans votre esprit qu’une difficulté mal dosée.
Les plus curieux auront tant fait de l’essayer pour jeter un œil à la sensation d’être vraiment Noodle dans les déplacements et de vivre une nouvelle expérience vidéo-ludique.

Article écrit par Ailoas le 14.04.2017

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