Monkey Island – Un chef d’oeuvre du Point and Click
Si je vous parle de Point and Click, les plus anciens auront la banane et les plus jeunes se demanderont peut-être ce que c’est. Les noms de Monkey Island, Maniac Mansion ou encore Full Throttle confirmeront les sourires de certains et leur feront peut-être même verser une larme. Concentrons-nous ici sur l’histoire du pirate le plus terrible qui n’ai jamais existé : Guybrush Threepwood.
Monkey Island, le fruit d’un génie
Pour parler de cette saga, il faut d’abord placer le créateur dans son contexte. Ron Gilbert est un ancien de chez LucasFilm Games, connu aussi sous le nom de Lucasart pour ma part. Il aura donné sa patte sur des titres très connus du milieu du Point & Click, certains plutôt comiques, d’autres non.
Nous avons donc les titres suivants (pas tous) :
– Maniac Mansion (il n’a pas travaillé sur la suite : Day of the Tentacle)
– Indiana Jones et la dernière Croisade
– The Secret of Monkey Island
– Monkey Island 2 : LeChuck’s Revenge
– The Cave (avec un let’s play que j’avais commencé…)
Et prochainement Thimbleweed Park
Pour situer un peu plus le personnage, il a programmé lui-même le système d’écriture par scripts SCUMM, ce nom sera ensuite celui du bar récurrent dans la saga Monkey Island et c’est aussi le nom d’un émulateur DOS permettant de jouer à pas mal d’anciens jeux du genre (trouvable aussi sur Android :D). Via ce moteur, il va créer de nombreux jeux d’aventure qui sont des références dans le milieu.
Petite info : Les Point and Click sont des jeux jouables uniquement à la souris, ce sont des jeux de réflexion où vous pouvez effectuer diverses actions, toucher, parler, prendre, etc…, à vous de tout essayer sur tout ce que vous voyez pour découvrir comment avancer !
La Piraterie de Monkey Island
Le remake du jeu, plutôt agréable visuellement !
Une histoire qui se déroule dans les Caraïbes (Jack Sparrow ne sera pas présent, too mainstream) au XVIIe siècle, Monkey Island vous mettra au contrôle de Guybrush Threepwood un pirate en devenir.
Disons que dans le premier opus, vous cherchez à devenir pirate et que dans le troisième, The Curse of Monkey Island, votre petit Guybrush se dit lui-même « Pirate Émérite »… Mais bien sûr !
On supposera qu’il a l’âge d’un jeune adulte, soit une vingtaine d’années, personne ne sait d’où il vient et on sait simplement qu’il arrive sur l’île de Mêlée pour devenir pirate. Nul, maladroit, timide et disposant d’une répartie plus ou moins limitée (nous y reviendront), ce blondinet à la queue de cheval et aux yeux bleus ne fait pas un terrible pirate.
Certains personnages seront récurrents, on nommera ici Elaine, Le Chuck, Guybrush, Wally, Stan, Lady Vaudou, certains autres apparaissent aussi régulièrement mais sont un poil moins importants.
Elaine sera la belle que Guybrush convoitera, gouverneur de l’île de Mêlée (la base de l’aventure), c’est une pirate au caractère bien trempé et elle choisira malgré tout le plus raté des pirates.
Le Chuck est un capitaine pirate tout ce qu’il y a de plus classique, grand, costaud, barbu, mort, amoureux d’Elaine. Ah oui, vous avez noté qu’il était mort, c’est classique pour un pirate des Caraïbes non ?
Wally est un gamin qui est à la base cartographe et il finira par se faire capturer par Le Chuck pour devenir… Le TERRIBLE pirate Sanguinez !
Stan est un vendeur, il vend diverses choses selon les épisodes mais sera toujours présent pour vous présenter la bonne aff… arnaque du moment ! À noter que cela se retournera contre lui selon les opus.
Lady Vaudou est… Tout simplement la femme vaudou typique que l’on peut imaginer, une femme noire, opulente avec l’accent mystique qui vous fera dresser les cheveux sur la tête… Ou pas. Vous pourrez aussi lui parler encore et encore pour voir ses nombreuses phrases étonnantes, n’hésitez pas, c’est plutôt fun.
Le fun de Monkey Island
Si vous avez déjà une petite idée de l’univers dans lequel se déroulent les aventures de notre brave Guybrush, sachez que les dialogues sont sans doute la meilleure partie des jeux. Pour un dernier point sur le monde dans lequel vous évoluerez, sachez que Monkey Island dispose de nombreux anachronismes qui donnent une note what the fuckesque à tout le jeu.
Donc pour replacer la chose, vous êtes un pirate complètement nul, sans aucun charisme et avec une répartie plus que douteuse.
La répartie sera le gros point du jeu car c’est elle qui vous permettra de vous battre sauvagement contre d’autres pirates ! Cela ne constitue pas la majeure partie du jeu, mais un petit bout seulement dans chaque épisode (ce qui suffit amplement et évite de se lasser).
L’ennemi vous balance une vanne, si vous avez la bonne répartie, vous gagnez une passe et ainsi de suite, le combat se termine quand l’un des deux remporte 3 passes. Après une passe gagnée, c’est vous qui balancez la vanne en premier. Pour apprendre des insultes, vous devez d’abord les subir, de même pour les réparties.
Couplez donc cet univers de pirate complètement bancal à un scénario étonnant, le tout sur une couche de dialogues hilarants et vous aurez un magnifique point and click qui vous ravira pendant quelques heures. Allier humour et réflexion est un excellent choix quand cela est maîtrisé, je n’ai joué qu’aux trois premiers opus et n’ai aucune critique à émettre sur ces jeux, de vrais bijoux.
Je mettrais un dernier point concernant le thème musical récurrent, thème qui me sert d’appui dans ma vidéo sur les musiques des JV. Sortez le pirate qui est en vous !
C’est avec grand plaisir que j’ai rejoué à Monkey Island 3 et l’ai reterminé il y a quelques mois, je compte maintenant me refaire les deux premiers, et peut-être aussi The Cave. Que penseriez-vous de Let’s Play sur ces jeux ? Aimez-vous les point and click ? Lesquels ? Dites moi tout ![poll id= »17″]
Un fansite plutôt rempli sur les jeux en cadeau.